La ministre était pile à l'heure mercredi pour sa visite rue Varize, dans le chic XVIe arrondissement de Paris. Plus tard, on comprendra pourquoi Christine Boutin était impatiente d'inaugurer les lieux, un centre d'hébergement et de stabilisation pour sans-abri qui vient d'ouvrir ses portes. En coulisses, la création de cette structure de 69 places a en effet donné lieu à un véritable bras de fer entre la ministre et les élus UMP du secteur.
Perfidie. L'affaire a manifestement laissé quelques rancoeurs. Et ce mercredi, dès le début, la visite commence mal. Quand Christine Boutin arrive, le député-maire du XVIe arrondissement, Claude Goasguen (UMP) n'est pas là. Il est «en retard», alors qu'il est censé accueillir la ministre, conformément à des usages républicains bien établis. «La mairie est toute proche», glisse perfidement un membre du cabinet de Boutin.Pour s'occuper, la ministre discute avec les responsables de l'association Adoma, chargés de la gestion du centre et de l'accompagnement social des personnes qui y sont accueillies. Ce foyer a été créé dans les locaux d'un ancien hospice de la congrégation des petites soeurs des pauvres, désaffecté depuis une dizaine d'années. Les lieux sont constitués d'un bâtiment magnifique en pierre meulière édifié au XIXe siècle au milieu d'un parc d'un hectare. Le centre ne s'installe là que pour un an, jusqu'en avril 2009, car la parcelle a été achetée par la Cogedim, un promoteur qui veut y réaliser une opération i