Envoyée spéciale à Avesnes-sur-Helpe (Nord) Ce n'était pas une simple gifle. José Laboureur, professeur de technologie au collège Gilles-de-Chin, à Berlaimont, l'a reconnu à la barre du tribunal de grande instance d'Avesnes-sur-Helpe (Nord). Oui, il a d'abord jeté les affaires de son élève de 6e par terre. C'était un lundi matin, le 28 janvier, au cours de 9 heures, avec une classe considérée comme tranquille. «Alexandre est alors revenu vers moi et m'a demandé : "Pourquoi vous avez fait ça ?" Je lui ai répondu : "Parce que cela n'a pas été rangé." Il m'a fait un souffle moqueur et dédaigneux, je l'ai alors poussé contre la porte du fond, pour qu'il prenne conscience qu'il avait fait quelque chose d'incorrect.» Les témoignages des autres élèves disent qu'«il a été balancé». L'enfant l'a regardé droit dans les yeux et l'a traité de «connard». La baffe est partie.
«Tout léger». Ensuite, le professeur «accompagne fermement», dit-il, l'élève vers son bureau. Les enfants de la classe décriront aux policiers Alexandre en pleurs «traîné à travers toute la classe», selon la présidente du tribunal, Mme Triolle. Le professeur lui demande enfin d'écrire une lettre d'excuse, qu'Alexandre lira devant ses camarades avant la fin du cours. «Ensuite, j'ai dit aux élèves que pour moi, l'incident était clos, qu'on n'en parlait plus. Me faire outrager comme cela ? Pour moi, j'ai réagi comme un père de famille.» Son dossier est exemplaire : une notation