Comme tous les jours depuis 1 712 semaines, le fondateur et «architecte logiciel en chef» de Microsoft, William Henri Gates, se rendra ce matin à Redmond, non loin de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis), sur le campus de la première société informatique au monde. Comme tous les jours depuis trente-trois ans, il ira saluer quelques-uns des 30 000 développeurs de la société, écrira deux ou trois memos sur l'avenir du Web ou le «nuage numérique» et se rendra au studio de télé maison pour y enregistrer quelques messages, qui seront diffusés lors d'événements auxquels il n'assistera pas. Une journée presque ordinaire dans la vie de cet homme d'affaires de 55 ans, troisième fortune mondiale derrière le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim et l'investisseur américain Warren Buffet. Sauf qu'elle sera sa toute dernière en tant que premier employé de Microsoft.
Relations. Ce soir, l'après-Bill commence. Le père de Windows quitte toute fonction exécutive au sein de la société. Mais il reste le président du conseil d'administration et l'un des premiers actionnaires avec 9 % du capital. Et a promis de consacrer une journée par semaine au futur - plus incertain que jamais - de Microsoft. Après un peu de repos dans son immense domaine high-tech dominant le lac de Medina, puis quelques relations publiques cet été aux JO de Pekin, ce grand philanthrope - dans la plus pure tradition américaine - consacrera presque tout son temps à sa Fondation Bill & Melinda Gates, première organ