«Enfin nous aurons notre Saint-Valentin, à la russe!», «C'est bien qu'on se soucie de la famille, elle en a bien besoin !» La petite ville de Mourom, 300 kilomètres à l'est de Moscou, a célébré hier la nouvelle Fête de la famille, de l'amour et de la fidélité, et ses habitants sont plutôt fiers de voir leur cité élevée au rang de capitale du romantisme. La Russie a enfin sa Vérone, se moque la presse nationale, mais pas trop car il s'agit tout de même d'une affaire d'Etat.
Soucieux de raviver les valeurs morales du pays, le Kremlin s'est mis en tête de donner un retentissement national à cette nouvelle célébration. La femme du nouveau Président, Svetlana Medvedeva, s'est trouvé là son premier rôle, prenant la tête du comité d'organisation, choisissant la marguerite comme symbole de la fête, et venant personnellement à Mourom s'assurer que la cérémonie y sera bien relayée dans les médias officiels. Personne mieux que «Sveta» la pervaïa lady russe n'incarne en Russie ce discret cocktail de glamour et de valeurs religieuses. Epouse modèle, Svetlana Medvedeva a lié son destin à celui qu'elle a rencontré il y a trente-cinq ans, quand ils avaient tous deux sept ans. Moscou a aussi demandé que cette nouvelle fête russe ne soit pas présentée «en opposition à la Saint-Valentin», même si tout le monde ne songe qu'à cela : il s'agit bien de lancer une nouvelle fête russe et orthodoxe de l'amour, alternative à la Saint-Valentin «occidentale» et «comm