Rose, «l'enfant dont personne ne voulait», comme la surnomme la presse israélienne, reste introuvable. Depuis le début de la semaine, la police israélienne remue ciel et terre pour localiser le corps de la fillette de 4 ans et demi, présumée assassinée par son grand-père, Roni Ron. Ce dernier a avoué l'avoir battue à mort - parce qu'elle avait sali sa voiture -, avant de la fourrer dans une valise puis de la jeter dans le Yarkon, une rivière du nord de Tel-Aviv. Durant quarante-huit heures, des plongeurs ont fouillé le lit du cours d'eau avant de suspendre leurs investigations. Convaincus qu'il est bien coupable de cet infanticide, les enquêteurs n'excluent pas que Roni Ron les ai trompés sur l'endroit où il s'est débarrassé du corps.
Soupçons. Il avait précédemment affirmé avoir vendu l'enfant à des Palestiniens puis à des Bédouins du Néguev. «Nous ferons tout pour la retrouver», a promis en personne Avi Dichter, le ministre de la Sécurité. Rarement un fait divers aura autant captivé les Israéliens qui suivent heure par heure l'avancée des recherches. Rarement, il est vrai, le calvaire d'une enfant n'aura charrié autant de détails sordides. Rose est née de l'union de Benjamin Pizem et de Marie-Charlotte Renault. Il est israélien, elle est française, ils ont à peine 20 ans lorsqu'ils se marient. L'enfant naît en France et alors qu'elle n'a que quelques mois, le couple se rend en Israël, chez les parents de Benjamin. Mais le séjour familial prend un tournure inat