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Portrait

Alexandre Bompard Sur Europe 1, fini les copains

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Placé par Arnaud Lagardère à la tête de la station, ce trentenaire liquide l'héritage de son prédesseur, Jean-Pierre Elkabbach, en misant sur une équipe agressive et rajeunie.
publié le 1er septembre 2008 à 4h49

Dans l'univers agité des médias, il est l'homme à suivre en cette rentrée. Nouveau venu au poste de PDG d'Europe1, trouvera-t-il la stratégie gagnante pour redresser l'audience en perte de vitesse ? Saura-t-il incarner une station au passé glorieux et au futur à inventer ? Alexandre Bompard doit se livrer ce matin à l'exercice de style de sa première conférence de presse.

Duettistes. Sa nomination début juin n'est pas passée inaperçue. A 35 ans, bientôt 36, il a la moitié de l'âge du sortant, Jean-Pierre Elkabbach, trop vieux, trop encombrant, trop ouvertement aligné sur le nouveau locataire de l'Elysée pour Didier Quillot, numéro 2 du groupe Lagardère Active qui a sauté sur l'occasion d'une erreur magistrale du vieux routier de l'information (l'annonce prématurée de la mort de Pascal Sevran) pour lui régler son compte. L'entrant est frais et armé pour la tâche, ce n'est pas non plus un dangereux gauchiste. Ses premiers pas ont montré qu'il était du genre blitzkrieg plutôt que dolce vita. Un mois après sa nomination, l'équipe est au carré. Le directeur de la rédaction, Benoît Duquesne, et son directeur adjoint ont été licenciés en vingt-quatre heures par la DRH. La porte du bureau d'Alexandre Bompard leur est restée close. L'héritage des années Bellay et Elkabbach est liquidé, côté info et côté programmes. «Ça a été violent début juillet, souffle un rédacteur, mais là, on fait l'une de nos plus belles rentrées depuis longtemps.» Un ex de la maison

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