L'éviction manu militari du coordinateur des forces de sécurité en Corse, Dominique Rossi, après l'intrusion, samedi, d'une cinquantaine de militants nationalistes dans la propriété, à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), de Christian Clavier, ami personnel du Président, suscite un tollé. Les hommes politiques mais aussi les commissaires de police et même les élus corses dénoncent le fait du prince. C'est en effet sur ordre de Nicolas Sarkozy que la ministre de l'Intérieur a décidé de «relever de ses fonctions» Dominique Rossi, 59 ans, «grand flic» corse pourtant réputé «loyal» et «compétent» à ce poste sensible d'adjoint à la sécurité du préfet de région. Il a appris sa mutation-sanction à l'IGPN (la police des polices) lundi soir, par un coup de fil du cabinet de Michèle Alliot-Marie, qui a justifié la punition par sa «mauvaise gestion» de l'occupation de la villa de Christian Clavier.
Bon enfant. A l'issue d'une manifestation contre le projet de Padduc (Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse), qui doit être discuté cet automne à l'Assemblée de Corse, les militants nationalistes ont poussé jusqu'au domaine de Punta d'Oro, le lotissement sélect du président de l'Assemblée de Corse et député de Porto-Vecchio, Camille de Rocca Serra (UMP) : «Il est le promoteur de ce lotissement, il y est propriétaire et, en tant que président de l'Assemblée de Corse, il fait le Padduc que nous combattons», explique Jean-Guy Tala