Il aura au moins écourté le débriefing de dimanche, consécutif au cataclysmique Autriche-France (3-1), cette année zéro du football français. Juste avant l'entraînement de 16 h 30, Raymond Domenech s'est foutu en rogne et a planté là les joueurs, laissant à Alain Boghossian - l'alibi du changement - le soin de finir. Les Serbes seront ce soir à Saint-Denis face aux vice-champions du monde avec l'espoir raisonnable d'en repartir avec la peau de l'ours. Auquel cas Domenech prendrait la porte, ultime happening d'un feuilleton qui tient le pays en haleine depuis deux mois. Au fait : qu'est-ce qu'on y perdrait ? Le test vaut ce qu'il vaut : pendant le dernier Euro austro-suisse (les Bleus sortis au premier tour avec 1 point en 3 matchs), on a demandé aux membres émérites du train bleu - tel confrère ayant couvert l'équipe de France depuis trente-cinq ans, tel autre depuis quarante. - lequel des quatre derniers sélectionneurs tricolores (Aimé Jacquet, Roger Lemerre, Jacques Santini et Domenech, donc) lequel laissera in fine le plus de regrets.
Mélange. Domenech gagne à tous les coups ou presque. Jacquet ? Il n'a jamais renvoyé ses laudateurs aux mérites des joueurs, comme la moitié des entraîneurs de Ligue 1 le fait pourtant chaque semaine. Lemerre ? Dévoré par la paranoïa et la fonction. Santini ? Une teigne. Domenech ? On en revient toujours à cet instant où, dans le feu de la conversation ou d'une conférence de presse, ce Lyonnais de n