De notre correspondante à Clermont-Ferrand Fugue? Enlèvement? Crime? L'enquête piétine sur la disparition d'Antoine. «Cette affaire n'est qu'une zone d'ombre», avouait hier soir Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Clermont-Ferrand, qui a ouvert samedi une information judiciaire pour enlèvement et séquestration de mineur. «Nous n'avons pas plus d'éléments qu'au soir de la disparition.»
Déjà quatre jours et surtout cinq nuits qu'Antoine, 6 ans et demi, a disparu du domicile de sa mère, au premier étage d'un immeuble du centre-ville d'Issoire, sous-préfecture du Puy-de-Dôme plutôt tranquille. Témoignages, éléments matériels et lieux sont analysés, recoupés, scrutés depuis ce jeudi soir, 22 heures, heure à laquelle Alexandrine B., la jeune maman, est venue signaler aux gendarmes la disparition de son fils, resté seul devant un DVD alors qu'elle dînait dans le quartier avec son compagnon. Les perquisitions aux domiciles respectifs des deux jeunes gens, connus par les services de gendarmerie pour des affaires de stupéfiants, n'ont rien donné. Une maigre piste, lancée suite à l'appel d'un routier qui aurait aperçu une petite silhouette au bord d'une route des environs, n'a mené nulle part. «Certaines personnes se sont manifestées, dont certaines apportent des éléments, d'autres non», rapporte une source proche du dossier. Un deuxième juge d'instruction a même été désigné compte tenu de la complexité de l'enquête, alors qu'une centaine de gendarmes