Elle croyait que l'enfant était mort ; en fait, il ne l'était pas. Bonne nouvelle. Mais voilà, elle est journaliste. Mais voilà, elle a annoncé la mort de l'enfant devant 6,3 millions de téléspectateurs. C'était le 8 août, en direct sur TF1, et hier, la sanction est tombée : Florence Schaal est mise à la porte de la Une. Pour «faute grave». Donc sans indemnités. «C'est une décision qui a valeur d'exemple», indique un journaliste de TF1. «Fini le temps des petits arrangements à la Poivre», ajoute un autre. Rappelons que, parmi les exploits de PPDA, la fausse interview de Fidel Castro, en 1991, n'avait donné lieu à aucune sanction. Et pour l'affaire Botton, où PPDA avait écopé de quinze mois de prison avec sursis pour recel d'abus de biens sociaux, la Une s'était dit que trois petits mois d'interdiction d'antenne pendant le procès étaient une punition suffisante. De mémoire de TF1, aucune faute commise par un salarié ne s'est jamais soldée de la sorte, par un licenciement sec. Et Florence Schaal est la seule à être sanctionnée, alors que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) n'avait pas hésité, début septembre, à mouiller TF1 dans l'affaire.
«Bouc émissaire». Hier, la société des journalistes de TF1 a jugé la sanction «disproportionnée», estimant que «cette faute résulte d'une précipitation et d'une erreur d'interprétation, pas [.] d'une volonté de tromper». Florence Schaal estime servir de «bouc émissaire», et envisage d'attaquer son ex-employeur aux pru