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Xénophobie

Identitaires, RN : comment l'extrême droite veut tirer profit du coronavirus

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
A l'extrême droite, la pandémie est réutilisée pour servir un discours identitaire qui rejette la faute sur «l'invasion migratoire» et demande une fermeture pérenne des frontières.
Jordan Bardella, eurodéputé et vice-président du RN, au Palais des congrès de Paris, en février 2019. (Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 20 mars 2020 à 6h29

Depuis qu'il est confiné chez lui à cause du coronavirus, Damien Rieu a le tweet encore plus frénétique que d'habitude. Lundi, il a posté une photo de jeunes assis sur un banc à discuter en attendant le bus, casquettes, capuches, l'un portant un masque de protection. Les types dessus n'ont pas l'air méchants, mais ils ont l'air d'être maghrébins. Commentaire de Rieu : «Le confinement des dealers, c'est pas gagné». La photo est partagée des centaines de fois.

Sur Twitter, Damien Rieu (ou plutôt Lefèvre, son vrai nom) est suivi par 62 000 comptes. Il jouit d'un macaron «certifié», et se présente comme un «lanceur d'alertes de la France périphérique». Mais en vérité il est l'assistant parlementaire du député européen Philippe Olivier, beau-frère de Marine Le Pen, après avoir travaillé pour le porte-parole du RN, Julien Sanchez, et pour le député Gilbert Collard. Damien Rieu est un identitaire pur jus, du genre à passer ses vacances sur le bateau antimigrants de Defend Europe, ou à contribuer à Fdesouche, média anxiogène pour internautes flippés