Allergique aux courants, au débat interne et aux voix dissonantes, le Rassemblement national s’est récemment montré ouvert à deux nouvelles plateformes «satellites», créées par des soutiens du parti en vue des régionales de 2021 et de la présidentielle de 2022. Le Parti localiste et Demain la France - Le pays avant tout, deux microformations, vont ainsi rejoindre la Droite populaire des ex-UMP Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud parmi les «labels» à coller à d’éventuels candidats rétifs à l’idée de prendre leur carte au RN, mais d’accord pour s’afficher pro-Le Pen au moment des élections. Un peu comme avec le Rassemblement bleu marine de Gilbert Collard par le passé. Mais en proposant de nouveaux éléments de langage, ces structures doivent en plus servir à enrichir le discours mariniste.
Le premier, lancé par Hervé Juvin, inspirateur du RN sur «l'écologie civilisationnelle», doit prendre la forme d'une association loi 1901. Il va défendre le localisme, une sorte d'écologie à la sauce antinomadisme, avec en support un manifeste intitulé «Chez nous !», proche du slogan identitaire parfois entendu dans les meetings du RN : «On est chez nous !»
Le deuxième sera dirigé par Jean-Philippe Tanguy, transfuge de Debout la France (DLF), qui a récemment quitté la formation souverainiste de Nicolas Dupont-Aignan pour rendre public son acoquinement avec le Rassemblement national. Récupérant au passage une place éligible sur une liste aux régionales dans les Hauts