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Dorothée, gondole des jeunes

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Ça va ça vient. Avec chants et séries nippones dans ses programmes périscolaires, l’animatrice cartonne.
publié le 17 juillet 2013 à 19h06

Ça ressemble à un défi. Coller dans la même phrase «Dorothée», «contenu éducatif» et «7 d'or de la meilleure émission pour la jeunesse». Et pourtant. Bien avant de se faire allumer pour Ken le survivant et les autres «japoniaiseries», bien avant le délire mégalo (prénom écrit en lettres d'or, magazine à sa gloire et milliers de membres de son Club) et bien avant son départ vers les sous sur TF1, Dorothée animait Récré A2, programme jeunesse du service public dont la devise était «Apprendre en s'amusant». Sans blaguer.

Salopette. En 1981, voilà trois ans que l'ex-speakerine cueille, à 17 h 50, les enfants à la sortie de l'école. Pas encore surnommée Goldorothée et sans Musclés à l'horizon, elle chante déjà, en salopette rose et queue-de-cheval, le générique : «Récré A2, amusons-nous. Rêvons un peu, oublions tout. Récré A2 c'est un pays toujours en paiiiix…» Certes, ce vice de pousser la chansonnette ne la quittera jamais, cette année-là d'ailleurs, elle explose les charts avec la chanson de Rox et Rouky. Mais sa blondeur, son sourire et son enthousiasme pas encore essoufflé par des heures et des heures d'antenne (1 200 par an pour le Club Dorothée), l'imposent en grande sœur cathodique fraîche et sympa. Si, depuis l'éclatement de l'ORTF, les trois chaînes de l'époque se tirent la bourre pour rameuter les marmots chaque soir à partir de 18 heures, c'est bien devant Récré A2 et son animatrice, qu'