Prudence de sioux d'un conseiller de Marine Le Pen quand on l'interroge sur le score du RN aux prochaines municipales : «10, 20, 50, 100 ? Qui sait combien de villes on va avoir. Qui sait ce qu'il va se passer ? Est-ce que l'ambiance sera au dégagisme anti-Macron ? Est-ce que le climat social sera toujours le même ? Je n'en sais rien. La seule certitude, c'est que le lendemain, la terre continuera de tourner.»
Depuis le début de sa campagne pour 2020, le Rassemblement national se garde bien de donner des objectifs chiffrés au scrutin de mars, quitte à apparaître moins conquérant auprès de ses électeurs que d'habitude. Cette attitude profil bas tranche avec l'optimisme dont faisait preuve le mouvement de Marine Le Pen pour les élections européennes, il y a moins d'un an. Mais la situation était beaucoup moins complexe pour lui. Avec un scrutin à liste unique et à un tour, la lecture des sondages, qui donnaient la liste d'extrême droite en tête, rendait la chose évidente : enjeu européen mis à part, le RN devait faire campagne sur un match retour national avec Emmanuel Macron. Il se hissait ainsi à hauteur de chef d'Etat pour paraître crédible.
Stratégie des petits pas
Le contexte s'annonce bien différent pour les prochaines élections municipales. D'abord, l'ex-Front national sait qu'il a historiquement du mal à briller dans les scrutins locau