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Municipales : LREM plus optimiste pour le RN que le RN lui-même

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Alors que le parti présidentiel a brandi la menace de 137 villes pouvant basculer à l’extrême droite, le mouvement de Marine Le Pen se refuse à tout excès d'optimisme. Et pour cause : la majorité mal en point compte sur le «vote utile» pour limiter les dégâts.
Marine Le Pen, lors de la convention des municipales du Rassemblement national, à Paris, le 12 janvier. (Yann CASTANIER/Photo Yann Castanier. Hans Lucas )
publié le 30 janvier 2020 à 17h55
(mis à jour le 31 janvier 2020 à 11h28)

Prudence de sioux d'un conseiller de Marine Le Pen quand on l'interroge sur le score du RN aux prochaines municipales : «10, 20, 50, 100 ? Qui sait combien de villes on va avoir. Qui sait ce qu'il va se passer ? Est-ce que l'ambiance sera au dégagisme anti-Macron ? Est-ce que le climat social sera toujours le même ? Je n'en sais rien. La seule certitude, c'est que le lendemain, la terre continuera de tourner.»

Depuis le début de sa campagne pour 2020, le Rassemblement national se garde bien de donner des objectifs chiffrés au scrutin de mars, quitte à apparaître moins conquérant auprès de ses électeurs que d'habitude. Cette attitude profil bas tranche avec l'optimisme dont faisait preuve le mouvement de Marine Le Pen pour les élections européennes, il y a moins d'un an. Mais la situation était beaucoup moins complexe pour lui. Avec un scrutin à liste unique et à un tour, la lecture des sondages, qui donnaient la liste d'extrême droite en tête, rendait la chose évidente : enjeu européen mis à part, le RN devait faire campagne sur un match retour national avec Emmanuel Macron. Il se hissait ainsi à hauteur de chef d'Etat pour paraître crédible.

Stratégie des petits pas

Le contexte s'annonce bien différent pour les prochaines élections municipales. D'abord, l'ex-Front national sait qu'il a historiquement du mal à briller dans les scrutins locau