Il y a comme un malaise à la mairie d'Hénin-Beaumont. En 2018, on a dénombré dans ce fief du Rassemblement national 209 arrêts maladie de plus de quinze jours, sur un effectif de 700 personnes travaillant pour la municipalité. Un chiffre confirmé par le maire en personne, Steeve Briois, lors d'un conseil municipal en novembre. Mais loin des dénégations de l'édile pour qui «c'est partout pareil» et il s'agit «d'accidents du travail communs comme le syndrome du canal carpien», ils sont nombreux sur place à expliquer ce chiffre de défections - «énorme» selon un bon connaisseur de la fonction publique territoriale - comme la conséquence directe des méthodes de gestion de l'équipe qui a pris la ville il y a six ans. «Le système favorise les petits chefs, estime ainsi une source interne à la mairie. Quand le RN a débarqué, il y a eu un processus de mitage des services. Ils ont une relation presque affective avec l'adhérent de base et ils ont bougé les gens dans les différents services pour faire bénéficier les leurs de l'ascenseur social.» Des fidèles, dont il est difficile de se plaindre. Et des modifications qui provoquent des conséquences en cascade sur la santé des agents.
A en croire l'édile frontiste, qui se représente le 15 mars, les arrêts seraient tous liés à des maladies professionnelles, dues à des gestes répétitifs… Mais selon le syndicat SUD, cette hausse des absences est liée à la pression subie par certains agents municipa