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Libération

A Pontoise, les gymnases bouclés sur la foi d'un auditLe nouveau maire PS accuse la municipalité précédente de violation de la loi dans la gestion des offices sportifs.

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publié le 7 septembre 1995 à 8h32

Les jeux sont mal faits, rien ne va plus: c'est la conclusion du

nouveau maire socialiste de Pontoise (Val-d'Oise), Jean-Michel Rollot, à la lecture d'un audit sur la gestion défectueuse des trois offices sportifs municipaux. Tous les locaux sportifs sont fermés en attendant une délibération du conseil municipal habilitant le maire à «remettre de l'ordre».

«J'ai décidé de saisir la justice et éventuellement de déposer une série de plaintes contre mes prédécesseurs. Je possède les résultats d'un audit qui dresse le constat de faits très graves.» Jean-Michel Rollot a surpris le conseil municipal de Pontoise en dénonçant vivement la gestion, par l'ancien maire Philippe Hemet (CDS) et son équipe, des trois offices municipaux qui se partageaient le sport local: l'office municipal des sports (OMS), le centre d'initiation sportive (CIS) et le centre médico-sportif (CMS).

Selon le maire, la plupart des directives de la loi Sapin de 1992, qui interdit notamment à un élu de gérer les subventions qu'il se vote, ont été violées. «La séparation entre les élus de la collectivité et le comptable public n'a pas été respectée», souligne Jean-Michel Rollot. Le président-délégué des offices signait les chèques sans l'aval du trésorier, et le personnel communal pouvait manier des fonds publics auprès d'un organisme bancaire de Pontoise. Des subventions passaient d'un office à l'autre, au gré des besoins en trésorerie. Onze agents communaux, employés par les offices, percevaient un double salaire,