Mouvement de panique hier en début d'après-midi à Nanterre

(Hauts-de-Seine) au siège d'Elyo, filiale énergie de la Lyonnaise des eaux. Le conseiller à la cour d'appel de Rennes Renaud Van Ruymbeke a perquisitionné le siège d'une des plus grosses filiales du groupe de Jérôme Monod, saisissant des documents comptables. Van Ruymbeke était accompagné de policiers des sections financières des PJ de Rennes et de Paris. La perquisition a été menée après que le justice suisse eut informé le magistrat rennais que le groupe Elyo possédait une caisse noire en Suisse. Sur ce compte occulte, aurait transité, selon des sources recoupées en France et en Suisse, une quarantaine de millions de francs, entre mai 1991 et janvier 1994. Donc bien après la promulgation de la loi sur le financement de la vie publique.

Le conseiller rennais intervient dans le cadre de son enquête sur des commissions suspectes versées à Michel Reyt, patron de la Sages, un bureau d'étude proche du Parti socialiste, et détenteur d'un compte baptisé Massyco à la Banque populaire suisse de Genève. Le magistrat cherche à connaître l'origine des fonds versés sur ce compte ouvert suite aux interventions de Reyt sur des marchés publics douteux, au départ à Massy (Essonne). Sur ce sujet, Van Ruymbeke avait expédié voici près d'un an une commission rogatoire internationale à destination du tribunal de Genève. Dans un courrier, le juge genevois Philippe Thélin indique que les 500.000 francs versés à Reyt proviennent d'une sociét