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Libération

Act-Up fait son «zap» de rentrée contre Jean Tiberi

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publié le 15 septembre 1995 à 8h45

Les militants de l'association de lutte contre le sida Act-Up ont

interrompu hier soir le discours du maire de Paris prononcé à l'occasion du premier anniversaire du kiosque Info-Sida de la rue Geoffroy-Lasnier (IVe arrondissement). Il était 18h15 lorsque Jean Tiberi, en présence du ministre de la Santé, Elisabeth Hubert, commençait son discours. Souhaitant «donner un plus large retentissement au campagne d'information en direction de la communauté homosexuelle, population particulièrement éprouvée», le maire de Paris a annoncé «la mise en place de deux nouveaux distributeurs-échangeurs de seringues». Avant d'annoncer son «intention de poursuivre une politique active d'aide au logement et de maintien dans les appartements». A ce moment-là, une vingtaine de militants d'Act-Up ont interrompu bruyamment Jean Tiberi, au grand dam de la chic assistance. Sifflets, slogans («le sida c'est maintenant, des seringues c'est urgent») et pancartes «Tiberi moins de parole, des actes» étaient au menu de ce «zap» de rentrée. A l'intérieur, entre petits fours et champagne, Christophe Martet, président d'Act-Up, apostrophait un maire de Paris interloqué: «Nous sommes en train de mourir et vous ne faites rien. Nous exigeons des distributeurs de seringues dans chaque établissement. Des logements plus nombreux et plus rapidement alloués aux malades.» Il est vrai que sur les cent appartements promis par Jacques Chirac le 13 février dernier, seuls cinquante ont été alloués sept mois plus tard. Jea