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Libération

Cergy-Pontoise exhibe sa déchetterie écolo. La ville nouvelle ouvre au public son usine avant-gardiste de recyclage presque intégral des ordures.

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publié le 7 octobre 1995 à 9h30

Quand on est fier de quelque chose, même de ses ordures, pourquoi ne

pas le montrer? La ville nouvelle de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) ouvre toutes grandes ses poubelles ce samedi après-midi et espère attirer la grande foule dans son usine flambant neuve de traitement des déchets. Elle a, il est vrai, de quoi pavoiser. Après cinq ans d'efforts, l'agglomération, qui compte près de 200.000 habitants, a réussi à se hisser au premier rang de la défense de l'environnement et du recyclage des résidus urbains. «Une bataille difficile, mais passionnante, dit Alain Richard, président PS du Syndicat d'agglomération nouvelle (SAN). Nous ne l'aurions pas gagnée sans l'aide des habitants.»

Tout commence en 1989 quand le SAN lance l'idée d'une filière unique et globale de traitement des déchets pour les onze communes de l'agglomération. Un démarrage au ras des pâquerettes: quartier après quartier, les Cergypontins sont invités à trier leurs poubelles. D'un côté les «déchets fermentescibles» (déchets de cuisine et de jardin), ailleurs le verre, les plastiques, les papiers et cartons. Une initiative longuement expliquée et bien accueillie dans une agglomération à la «fibre écologiste». Ensuite sont développés des «points d'apport volontaire» et des déchetteries.

Entrent alors en piste les mastodontes de l'industrie des ordures. En 1992, un groupement d'entreprises issu de la Générale des Eaux remporte le concours. Il aura la charge de créer une nouvelle unité, la Compagnie Générale d'environn