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Libération

Le Val-d'Oise se sert la ceinture fiscaleMalgré la chute des recettes, le conseil général épargne ses contribuables.

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publié le 19 mars 1996 à 2h34

«L'évolution des bases fiscales démontre que nous sommes le

département le plus défavorisé de toute l'Ile-de-France.» Jean-Philippe Lachenaud, président UDF-PR du conseil général du Val-d'Oise, n'a pas cherché à enjoliver le tableau qu'il devait présenter hier pour le vote des nouveaux taux de la fiscalité départemen-tale. Ces derniers mois, les mauvaises surprises se sont accumulées pour les conseillers généraux. «Notre prévision de bases de recettes est pire que prévu», a noté Lachenaud. Ainsi les bases de la taxe professionnelle ne permettront d'escompter que 0,13% de mieux qu'en 1995; la taxe d'habitation ne devrait rapporter que 0,9% de plus; et celle sur le foncier non bâti plongera de 24%!

La crise économique n'explique pas seule ce marasme. La plate-forme aéroportuaire de Roissy comme l'agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise, les deux «vaches à lait» traditionnelles de la fiscalité du Val-d'Oise, se sont mises au régime «vaches maigres». Et partout ailleurs la situation est pire. Du coup, les élus hésitent à augmenter les impôts pour se remplumer eux-mêmes, de peur que la bête fiscale, bien malade, n'en crève pour de bon.

Résultat, les conseillers généraux ont voté une modeste revalorisation de leurs bases de fiscalité locale à hauteur de 3,5%, et n'ont augmenté la vignette automobile «que» de 5%. Chiffres qui suffiront à faire grincer les dents, «mais qui sont les plus faibles hausses de l'Ile-de-France», a tenu à souligner Lachenaud.

Pour tenir leur budget, les élus