La tombe jusqu'alors anonyme et quasi inconnue , d'un ancien
volontaire de la division SS Charlemagne, enterré au cimetière de Pontoise (Val-d'Oise), a été agrémentée d'une pancarte à la gloire de ce «philosophe».
«Ils sont venus me dire qu'ils venaient nettoyer la tombe de leur parent, et ils ont coupé les tuyas qui étaient devenus énormes . Je n'ai rien remarqué d'anormal. Ils ont dû revenir tard le soir. C'est le lendemain que je me suis aperçu qu'ils avaient posé une grande pancarte.» Le gardien du cimetière a été le premier surpris à la lecture de ce panneau de bois orné d'une «croix de fer»: «René Binet, philosophe et volontaire SS, division Charlemagne. décédé 16 octobre 1957».
Jusque-là, personne ne s'était inquiété de cette tombe en jachère, à quelques mètres du monument aux morts et des sépultures des soldats alliés. A Pontoise, personne ne savait plus qui était René Binet. Né en 1914, celui-ci fut exclu des Jeunesses communistes en 1934, après avoir commencé à professer son admiration pour le national-socialisme. Mobilisé en 1940, puis prisonnier en Allemagne, il s'engage dans la Waffen SS dès sa libération et rejoint la division Charlemagne. Après guerre, les révélations sur les horreurs nazies ne le troublent pas outre mesure. L'historien Michel Soudais, spécialiste des mouvements néonazis et néofascistes en France, a retrouvé sa trace: «René Binet fonde à Zurich le Nouvel Ordre européen, et multiplie les ouvrages à la gloire du nazisme. Il est alors un des rar