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Libération

A Pontoise, le FN se sucre sur la déconfiture municipale. Deux nouvelles démissions de conseillers municipaux.

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publié le 6 avril 1996 à 4h32

La séance du conseil municipal de Pontoise, jeudi soir, a été très

chaude. Avertis qu'ils allaient assister à une sorte de Guignols de l'info en direct, les électeurs s'étaient entassés comme pour une première théâtrale. Au programme: les démissions du député Philippe Houillon (UDF-PR) et de l'ancien maire Philippe Hemet (CDS), seuls rescapés de la liste de droite balayée aux dernières municipales par un outsider, tout juste exclu du PS local, Jean-Michel Rollot.

Le conseil municipal de Pontoise ressemble à un jeu de quilles. Les sept autre élus de la liste «Ensemble pour Pontoise» avaient démissionné en bloc, pour accélérer la dissolution du conseil municipal. Auparavant, douze élus de la liste de Jean-Michel Rollot avaient déjà donné leur démission, pour cause d'incompatibilité avec le nouveau maire. Jeudi soir, une extrême tension régnait lors du vote du budget, juste avant l'annonce des dernières démissions à droite. Ces dernières rendent pratiquement inévitable la dissolution du conseil municipal dans les prochains mois: l'équipe de Jean-Michel Rollot ne compte plus que 23 rescapés. En dessous de 24 élus, le conseil municipal doit être dissous. Ce sont paradoxalement les deux élus du Front national qui arbitrent la survie de la municipalité. Dorénavant, l'opposition municipale n'est plus représentée à la mairie de Pontoise que par les deux élues frontistes. Jeudi soir, le retrait de la droite et l'embarras de la gauche ont fait le jeu de Marie-Thérèse Philippe, tête de