Un sondage d'opinion commandé par le Syndicat des transports
parisiens (STP) provoque la colère des conseillers généraux du Val-d'Oise. Motif de ce coup de sang: la facture du sondage, 4.814.000 F, pour interroger 1.350 utilisateurs des transports publics franciliens bénéficiaires des cartes de réduction «améthyste demi-tarif» et «rubis». Les conseillers du Val-d'Oise, appelés à entériner le règlement de 7% de ce coût, soit la bagatelle de 337.040 F, ont à l'unanimité renvoyé «à plus tard» le vote de leur participation financière. «Le coût de ce sondage est manifestement exagéré», a observé Jean-Philippe Lachenaud, président (UDF-PR) du conseil général du Val-d'Oise. Mais plusieurs conseillers généraux ont utilisé des expressions beaucoup moins diplomatiques pour dénoncer la «bureaucratie démente» du STP.
Les départements d'Ile-de-France ont signé ces dernières années des conventions avec le syndicat des transports parisiens pour financer des cartes de réduction destinées aux personnes âgées, sur les transports en commun de la région. Aujourd'hui, entre 30.000 et 40.000 personnes en Ile-de-France bénéficient ainsi d'une carte améthyste demi-tarif ou d'une carte rubis. Mais il est prévu d'effectuer un sondage d'opinion tous les quatre ans auprès d'un échantillon d'utilisateurs pour établir une clé de répartition du manque à gagner pour le syndicat des transports parisiens. Ce sondage, qui a été retardé à cause des grèves de novembre et décembre derniers, vient de commencer. A