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Libération

Schweppes veut quitter Pantin et Gonesse . A la fureur des élus, le groupe souhaite délocaliser deux de ses usines.

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publié le 5 juin 1996 à 7h19

Il y a de l'eau dans le gaz entre la société Schweppes et les villes

de Gonesse (Val-d'Oise) et Pantin (Seine-Saint-Denis), où sont installées deux usines du groupe. Schweppes France vient d'annoncer son intention d'abandonner ces deux sites de production. L'entreprise de boissons rafraîchissantes, qui vient de s'allier avec San Benedetto (numéro deux en Italie des soft drinks), veut construire une importante usine dans l'Yonne. «Cette alliance va nous conduire à produire 500 millions de litres par an au lieu de 300 millions auparavant. Nous avons besoin d'espace», explique Martine Profichel, chargée de la communication de Schweppes France. Le groupe emploie 160 personnes à Pantin et Gonesse. L'usine de Parly dans l'Yonne pourra tourner avec 120 personnes. «Dans un contexte économique difficile pour une ville qui compte déjà 1.600 chômeurs, la perte de ces emplois et de 7% de la taxe professionnelle de la commune est inacceptable», s'indigne Jean-Pierre Blazy, maire PS de Gonesse. Les élus ont fait leur calcul: le départ de Schweppes va amputer le budget municipal de 3,2 millions de francs. Idem à Pantin: «C'est une perte énorme en cette période difficile pour les finances communales. C'est aussi une catastrophe pour les autres entreprises installées à côté», réagit Bruno Carrère, conseiller municipal.

Les élus de Pantin et Gonesse dénoncent une chasse aux subventions: «En délocalisant, Schweppes gagne sur tous les tableaux: elle réduit le nombre de ses salariés, elle reçoit