A l'entrée de l'été 1996, le Comité départemental du tourisme du
Val-d'Oise, installé depuis un an dans la petite commune de Luzarches, a réussi à décrocher un record inattendu: celui de l'organisme le plus secret de France. En 1995, le conseil général du Val-d'Oise décide de déconcentrer ses services. Puisque toute la moitié ouest du département est appelée à devenir le parc naturel régional du Vexin, il paraît logique d'installer dans l'autre partie du Val-d'Oise le Comité départemental du tourisme, l'Union départementale des offices de tourisme et le Relais départemental des gîtes de France et du tourisme vert. On choisit la bourgade de Luzarches (3.000 habitants) qui, malgré son isolement, présente un double avantage: elle est riche en vestiges médiévaux et son maire-conseiller général, Bernard Messéant (non-inscrit), appartient à la majorité départementale.
Le conseil général acquiert une vaste propriété reconstruite au milieu des ruines du château de La Motte, et, pour faire bonne mesure, y installe également ses collections de tableaux et gravures. Un an plus tard, l'opération est un fiasco. Personne ne s'est vraiment préoccupé d'installer des panneaux de signalisation. Ni le Comité départemental du tourisme, ni l'Union des offices de tourisme ne figurent sur Minitel. Pas plus qu'un quelconque Musée des peintres du Val-d'Oise. Après avoir longtemps erré dans le village, le visiteur dénichera les bureaux du tourisme du Val-d'Oise derrière l'église. Là, il découvrira que