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Libération

Juste arrivée d'Algérie, Fatima tombe sous les balles de son mariDjida, cinq ans, a aussi été tuée. Elles étaient en France depuis un mois.

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publié le 30 juillet 1996 à 7h38

Mohand Adjoulah, un septuagénaire, a tué il y a une semaine sa

fillette de cinq ans et demi et son épouse de deux coups de pistolet 22 long rifle, à la suite d'une querelle conjugale dans son logement de Montmagny (Val-d'Oise). Djida, âgée de cinq ans et demi, est morte sur le coup (Libération du 26 juillet). Fatima, sa mère, grièvement blessée à la tête, a été conduite d'urgence en hélicoptère à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre. Elle devait décéder des suites de ses blessures jeudi dans la journée. Le père de famille, présenté au parquet, a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué à la maison d'arrêt d'Osny.

«Il ne fait pas de doute qu'il a tiré volontairement sur sa femme. Mais pour la petite, on ne sait pas encore», confie un policier. Dans l'immédiat, les enquêteurs du commissariat de Deuil-la-Barre ne peuvent pas compter sur les témoignages des deux autres enfants de Mohand Adjoulah, seuls témoins visuels. Âgés de quatre et deux ans, ils sont en état de choc. Ils ont été retrouvés dans leur chambre, cachés sous les draps. Conduit au centre hospitalier de Montmorency, le plus grand a affirmé à un pédopsychiatre que son père aurait tenté de l'étrangler. Mais les médecins n'ont découvert aucune trace de strangulation. Un examen médical plus approfondi sera effectué dans les prochains jours.

Dans le quartier des Lévriers, la cité HLM où habitait la famille, les habitants tombent de haut. «Je le croisais dans l'ascenseur. Il était discret et ne semblait pas violent», t