Menu
Libération

L'«emploi de ville», un job promis pour 5 ans.Trois ministres en ont fait la promo dans le Val-d'Oise.

Article réservé aux abonnés
publié le 7 septembre 1996 à 22h40

Le gouvernement a lancé jeudi dans le Val-d'Oise les «emplois de

ville»: une énième formule pour les 18-25 ans, familiers des ANPE, mais qui a le mérite de leur offrir un travail pendant cinq ans dans une collectivité locale ou une association pour 5 000 francs net par mois. Avec, à la clef, une formation de deux ans. Si la rémunération reste modeste, les places, elles, promettent d'être chères: seulement 100 000 emplois de ville seront créés d'ici l'an 2000.

Pour promouvoir son projet, l'un des principaux volets du «pacte de relance pour la ville» annoncé à l'automne 1995, le gouvernement a envoyé trois de ses VRP à Garges-lès-Gonesse, une ville de la grande couronne réputée difficile. Jean-Claude Gaudin, ministre de la Ville, Eric Raoult, ministre délégué à la Ville et à l'Intégration, et Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat aux Transports, se sont donc entassés dans un bus de la RATP. Objectif: faire connaître les «agents d'ambiance», un des nouveaux emplois de ville. Outre les agents d'accompagnement dans les bus, ce type de contrat concerne essentiellement des postes d'agent de nettoyage, d'accueil, ou encore d'animation.

Les ministres n'ont pas pris une ligne régulière. La RATP leur avait affrété un bus spécial. Le véhicule n'est d'ailleurs pas passé inaperçu au milieu des tours et barres d'HLM, avec son escorte de motards et de Safrane bleue métallisée. Premier arrêt, le centre d'action sociale Dulcie-September, où attendent sagement en rang une quinzaine de futurs titu