Le directeur des Pompes funèbres de l'agglomération nouvelle de
Cergy-Pontoise (PFAN) et trois employés de la morgue de l'hôpital de Pontoise qu'il avait soudoyés pour qu'ils lui envoient les familles des défunts viennent d'être condamnés, pour corruption, à des peines de prison avec sursis s'échelonnant de trois à dix mois. Claude Glanzman, fondateur des PFAN en 1991, avait trouvé un moyen commode pour se tailler rapidement des «parts de marché» au détriment des deux entreprises précédemment installées à Cergy-Pontoise, les Pompes funèbres générales (PFG) et les Pompes funèbres de Cergy-Pontoise (PFCP). Il avait circonvenu trois «agents d'amphithéâtre», personnel de la morgue de l'hôpital de Pontoise. Contre de gros pourboires, les trois employés, profitant de la vulnérabilité des familles en deuil venues reconnaître les corps, n'avaient qu'à les inciter à confier leurs formalités et leurs démarches funéraires aux Pompes funèbres de l'agglomération nouvelle. Leur arnaque a fini bêtement. A la veille de son départ en retraite, Ernest M., l'un des trois agents d'amphithéâtre, propose à un salarié des Pompes funèbres de Cergy-Pontoise (PFCP) de lui succéder: «Tu pourras doubler ta paie actuelle», affirme-t-il avant de détailler l'accord secret passé avec le directeur des PFAN. L'employé rapporte la conversation à son patron, qui le persuade de se transformer en agent secret. La rencontre suivante avec Ernest M., enregistrée à l'aide d'un petit magnétophone, confirme les détail