Robert Hue s'est choisi un point de chute pour les prochaines
élections législatives. Le secrétaire national du PCF a annoncé officiellement, hier, sa candidature sur la circonscription d'Argenteuil-Bezons (Val-d'Oise), longtemps bastion communiste, aujourd'hui particulièrement frappée par la crise économique.
«Ce n'est pas un parachutage! J'ai travaillé à l'hôpital d'Argenteuil et ma femme y exerce toujours», lance Robert Hue, histoire de faire taire les mauvaises langues. Hue reste donc dans le Val-d'Oise. Maire et conseiller général de Montigny-lès-Cormeilles, l'ancien candidat à la présidence de la République vient à Argenteuil en voisin... poussé par la raison. Il n'avait aucune chance de se faire élire dans sa circonscription de Montigny, depuis longtemps acquise à la droite. Le secrétaire national du PCF a choisi en toute logique la circonscription d'Argenteuil-Bezons, entrée dans le giron communiste avec l'élection de Gabriel Péri en 1932. Mais, soixante ans plus tard, les militants ont connu la déception de leur vie: en 1993, le RPR Roger Mothron a remporté les législatives, laissant sur le carreau Robert Mondargent, alors maire d'Argenteuil et député sortant. L'élection de Robert Hue en mars 1998 ne sera pas une partie de plaisir. Un adversaire se dresse sur son chemin: Manuel Valls, maire adjoint du maire PCF d'Argenteuil, Roger Ouvrard, et premier secrétaire de la fédération socialiste du Val-d'Oise. Contre l'avis des pontes de la rue de Solferino, il bat campagne