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Libération

Le député-maire de Franconville contre-attaque

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publié le 23 décembre 1996 à 2h39

Objet de quatre mises en examen pour recel et trafic d'influence par

la juge Edith Boizette dans «l'affaire Pacary» (Libération du 19 décembre), Francis Delattre (PR), député-maire de Franconville, dans le Val-d'Oise, a décidé de réagir en boycottant toute nouvelle convocation de la juge. «J'étais la cible d'un véritable lynchage médiatique depuis deux ans lorsqu'elle m'a tardivement inculpé cette semaine, a expliqué hier Francis Delattre. Je lui ai donc demandé de m'interroger sur le fond de l'affaire Pacary. Elle a refusé en arguant de raisons subalternes. Puisque c'est comme ça, je refuse de la revoir.»

Accusé par l'homme d'affaires, aujourd'hui écroué, d'avoir exigé des commissions sur des marchés publics de la ville de Franconville, Francis Delattre proteste de son innocence en soulignant que «tout le dossier d'instruction repose sur les déclarations d'un escroc». Il veut mettre Edith Boizette au pied du mur: «Ou bien elle reconnaît que le dossier est vide et elle cesse de m'embêter, ou bien elle saisit le bureau de l'Assemblée nationale (ndlr, d'une demande de levée d'immunité parlementaire) et me met en prison.» Le député-maire de Franconville annonce qu'il dépose plainte pour dénonciation calomnieuse contre Michel Pacary et l'une de ses avocates qui aurait relayé des menaces précises de l'homme d'affaires emprisonné. Enfin, il annonce une plainte contre le Parisien pour atteinte à la présomption d'innocence. Selon le député-maire de Franconville, le dossier du juge