Les socialistes du Val-d'Oise n'ont pas de coeur. Profitant des
malheurs de la majorité RPR-UDF du conseil régional d'Ile-de-France, privée de budget depuis vendredi soir, ils ont voulu porter un nouveau coup au moral de son président RPR, Michel Giraud. Le même jour, ils ont ainsi mis en orbite la candidature de Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l'Industrie, pour les élections régionales de 1998. Histoire de montrer qu'en ces temps difficiles, il existe une alternative à l'actuelle majorité relative RPR-UDF.
Pour ce scrutin à la proportionnelle où les électeurs votent à l'échelon départemental, le maire de Sarcelles conduira donc la liste socialiste dans le Val-d'Oise. Ils devrait cependant servir de locomotive pour l'ensemble de la campagne francilienne du PS et se poser en candidat à la succession de Michel Giraud, en cas de victoire de la gauche. «Il a une notoriété nationale, est maire de Sarcelles, une grande ville symbolique de banlieue, et ne pouvait pas échapper à ce combat. Il sera notre porte-parole pendant les élections. Si nous gagnons, il pourrait être le président de la région», affirme Manuel Valls, secrétaire de la fédération PS du Val-d'Oise et conseiller régional sortant. Ce dernier prendra la seconde place sur la liste.
A l'orée de 1998, les socialistes veulent croire en leurs chances. Mais ils savent qu'ils ne pourront renverser seuls la majorité RPR-UDF. Impossible pour eux de faire l'impasse sur les écologistes, qui avaient fait le plein des voi