Depuis une semaine, les relations entre policiers nationaux et
municipaux d'Enghien-les-Bains (Val-d'Oise) sont polluées par un banal feu tricolore. Les municipaux accusent un policier de la sécurité publique du Val d'Oise dépendant de la commune voisine d'Argenteuil, chef adjoint de corps urbain, d'avoir grillé un feu rouge dans leur bonne ville, puis blessé un des leurs après un délit de fuite. Le policier nie en bloc et parle d'abus de pouvoir et de fausses déclarations. Chacun a porté plainte.
L'incident s'est produit le 20 janvier vers 14 heures. Le policier traverse le centre ville d'Enghien-les-Bains et franchit le croisement de deux rues commerçantes où sont postés deux agents municipaux à bicyclettes. Ces derniers lui demandent de s'arrêter. Ils lui reprochent d'être passé au feu rouge. Deux versions s'opposent. Le fonctionnaire d'Etat explique être passé au vert, puis avoir reculé jusqu'au passage piéton car deux camions de livraison, garés en double file, gênaient la circulation. Lorsqu'il s'engage enfin, il affirme que le feu était vert. Les municipaux l'ont vu rouge: «Mes agents lui ont dit qu'il avait grillé le feu. Il leur a répondu qu'il était commandant des gardiens de la paix. Mais il n'était pas en service et non revêtu de son uniforme, précise Pierre Cérino, patron de la police municipale. Mes hommes lui ont fait remarquer qu'il devait montrer l'exemple. Il a continué sa route. C'est un délit de fuite. Mes policiers l'ont rattrapé et lui ont demandé de se