Gelé après plusieurs manifestations de riverains, le projet
d'extension de l'aéroport de Roissy est finalement sur le point de décoller. Aéroports de Paris (ADP), société gestionnaire de la plate-forme, n'attend plus que le feu vert du Conseil d'Etat pour lâcher ses bulldozers. La déclaration d'utilité publique devrait intervenir au printemps pour respecter le calendrier des mises en service: automne 1998 pour la troisième piste, et 2000 pour la quatrième.
«Ce projet s'accompagnera de mesures destinées à améliorer l'insertion de l'aéroport dans son environnement», assure ADP. Les riverains restent perplexes. Malgré la promesse d'un contrat de maîtrise des nuisances sonores, ils n'ont toujours pas enterré la hache de guerre. Ils s'apprêtent même à porter le combat sur le terrain juridique. «Nous attaquerons la déclaration d'utilité publique et nous demanderons un sursis à exécution», lance Claude Carpentier, président de l'Advocnar, principale association de défense des riverains. Longtemps accusé de ne représenter que les habitants du Val-d'Oise, l'Advocnar est allée chercher, ces derniers mois, du renfort dans les départements voisins. Ses représentants ont été reçus à bras ouverts. «Nous souffrons aussi des nuisances aériennes, affirme Michel Angérard, président d'une association des Yvelines. Nous subissons depuis 1995 la procédure de guidage aérien par le sud. Une vingtaine de maires soutiennent notre combat.» Mercredi, cet habitant de Montesson était aux côtés de l'Advoc