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Libération

D'Argenteuil, Robert Hue voit déjà l'Assemblée. Le secrétaire national du PCF y brigue le mandat de député qui manque à son CV.

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publié le 23 avril 1997 à 0h28

Dans le Val-d'Oise, Robert Hue est un conseiller général et un maire

apprécié à droite comme à gauche. A Montigny-lès-Cormeilles, sa commune, il obtient démocratiquement des scores «à la soviétique». On le trouve simple, convivial. Il sait avoir le mot gentil pour tous les Valdoisiens qu'il rencontre. Cette bonhomie n'est évidemment pas totalement désintéressée: pour parachever son destin national, Robert Hue doit accéder à l'Assemblée nationale. Après des tentatives infructueuses jusqu'en 1986, il en a enfin l'opportunité dans la circonscription d'Argenteuil, occupée sans discontinuer par le PCF depuis l'après-guerre jusqu'au score désastreux qui écarta en 1993 le communiste refondateur Robert Montdargent au profit d'un RPR local, Georges Mothron.

En présentant hier à Argenteuil les neuf candidats du Parti communiste dans le Val-d'Oise ­ dont lui-même ­, le «patron» du PCF ne cachait pas sa joie. «A Argenteuil, nous avons de bonnes chances de l'emporter», confessait-il au côté de son suppléant, le maire communiste de Bezons Jacques Leser. En 1993, la droite avait touché le jackpot dans le Val-d'Oise, raflant les neuf circonscriptions (6 RPR et 3 UDF). Bernard Calabuig, secrétaire de la fédération du Val-d'Oise du PCF, croit que son parti peut reconquérir non seulement la circonscription d'Argenteuil-Bezons, mais aussi celle de Goussainville-Gonesse-Roissy-en-France où il présente Michel Toumazet, un enseignant de 56 ans qui a repris Goussainville au RPR lors des dernières mu