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Libération

Strauss-Kahn laisse son fauteuil de maire. Le ministre de l'Economie entend garder la haute main sur Sarcelles.

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publié le 9 juin 1997 à 3h58

Dominique Strauss-Kahn abandonnera, d'ici à la fin de la semaine,

les commandes de la mairie de Sarcelles (Val-d'Oise) à son premier adjoint François Pupponi. «C'est normal, les gens veulent savoir comment ça va se passer.» A l'instar de Catherine Trautmann ou Jean-Pierre Chevènement, le nouveau ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie se plie à la règle instaurée par le nouveau Premier ministre: pas de cumulard au gouvernement!

En socialiste discipliné, Strauss-Kahn s'exécute. Il le regretterait presque: «Je ne le prends pas de gaieté de coeur, mais pas non plus comme un drame. En mairie, ça ne change trop rien. Le fonctionnement reste collectif.» Strauss-Kahn espérait secrètement que seuls les maires de villes de plus de 100 000 habitants seraient concernés. Pas de chance, tous les ministres exerçant un exécutif local sont dans le collimateur. Au mieux, seules les communes de moins de 20 000 habitants seraient concernées. Sur ce point, le programme du PS se contentait d'indiquer: «nous limiterons strictement le cumul des mandats et des fonctions publiques», sans plus de précision.

Sarcelles, 57 000 habitants, n'échappe pas à la règle. Jeudi soir, le conseil municipal élira un intérimaire et Strauss-Kahn deviendra premier adjoint. «Bien entendu, je reprendrai mes fonctions de maire le jour où il sera mis fin à mes fonctions de ministre.» Et d'insister: «Ma ville, c'est Sarcelles. Les Sarcellois continueront à me voir dans les rues et dans mon bureau.» D'autres m