Les utilisateurs de TikTok s’accorderont sur ce point : grâce à un algorithme qui identifie assez rapidement vos centres d’intérêt, l’application chinoise permet de parler simplement de ses passions et d’espérer toucher une audience intéressée par le sujet. C’est ce qui a poussé Alyssa Navet à créer un compte pour parler d’une fascination qu’elle a longtemps cachée par peur des moqueries : la poupée Barbie.
Témoin de l’époque
A 21 ans, elle poursuit une collection entamée dans l’enfance : plus de 350 modèles, dans tous les styles, toutes les tenues, qu’elle présente aujourd’hui fièrement sur TikTok à 55 000 abonnés. Le compte @OneBarbieFan ouvre les portes d’un monde vertigineux où Barbie n’est pas qu’une idole stéréotypée en plastique dans un univers en toc, mais un témoin de l’époque, de ses marqueurs culturels ou de ses préoccupations. Alyssa présente ainsi à ses abonnés une Barbie chauve, sortie dans le commerce pour sensibiliser à l’alopécie, ou une Barbie «princesse d’Afrique du Sud», noire, dans une robe traditionnelle, avec des anneaux de cuivre en collier et autour des chevilles. La démarche d’Alyssa est intéressante car elle explique une partie du boom de TikTok : pour présenter une collection et mobiliser autour de sa passion, le lieu privilégié jusqu’ici était YouTube, la plateforme vidéo de Google, où ce qu’on appelle «unboxing» (le déballage de colis) est un format bien connu et apprécié. Alyssa a préféré TikTok : la fonction «commentaires» permet de répondre en vidéo à la questio