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Pour vivre heureux, vivons cachés, a-t-on l’habitude d’entendre. Mais les expressions toutes faites, comme les paires de chaussures en taille 36, ne conviennent pas à tout le monde, surtout en amour. Si certains préfèrent effectivement désirer tout bas, de peur d’être entendus, d’autres voudraient au contraire pouvoir crier à la face de la Terre entière combien ils sont heureux avec l’être aimé. Libé a recueilli les témoignages de ces personnes qui vivent des amours clandestines. Aujourd’hui, Valérie (1), la quarantaine, mère de deux enfants, secrètement en couple avec Ludovic (1).

«Après vingt ans de relation, je décide en 2021 de rompre avec Paul (1), le père de mes deux enfants. Notre couple a toujours été conflictuel. Lui est du genre à culpabiliser les autres. Pendant toutes ces années ensemble, je me suis toujours dit que j’étais la cause de ses colères. Puis, lorsqu’on s’est retrouvés à huis clos au moment de la pandémie de Covid-19, je me suis rendu compte qu’il était particulièrement exécrable et que ce n’était pas moi le problème. J’allais avoir 40 ans et je me suis dit : “Est-ce que j’ai envie de passer les vingt prochaines années de ma vie dans cette situation ?” La réponse a été non.

«Dans le mois qui suit ma séparation avec Paul,