A 2 ans, Antoine Dénériaz commence à skier, du côté de Morillon, dans le Grand Massif (Haute-Savoie). «Ça faisait partie de l’ADN du village, c’était normal de faire du ski, et ça m’a tout de suite plu», explique le Savoyard de 46 ans. Son héros, dans les années 80 ? Philippe Verneret, concurrent aux JO de Sarajevo, en 1984. «J’avais envie de faire comme lui.» Il intègre l’équipe de France et dispute ses premières épreuves de Coupe du monde dès 1996. En 2006, il devient champion olympique à Turin. Trois semaines plus tard, une grosse chute pendant la Coupe du monde le fige. «J’ai perdu connaissance, je m’en suis bien tiré mais je me suis fait peur. Pendant un an et demi, quelque chose s’est brisé.» La descente, alors un jeu, devient une épreuve. Du jour au lendemain, il décide d’arrêter la compétition. «Je n’avais pas prévu d’arrêter, et encore moins pensé à ma reconversion.» Il participe à des salons, mène des tests de skis, obtient un master en marketing, intègre le comité de candidature pour les JO d’Annecy, puis décide de lancer sa propre marque de skis, en 2018.
«Savoir-faire unique»
Ses skis, ultra-techniques, plus adaptés à des skieurs chevronnés en quête de performance qu’à des débutants, sont entièrement fabriqués à la main dans les meilleurs bois et avec les meilleures fibres techniques (de verre et de carbone) du marché, à Doussard, prè