Menu
Libération
Sexualité

Après 60 ans, «il faut adapter sa vie intime afin qu’elle puisse continuer à être épanouissante»

Article réservé aux abonnés
La vieillesse, une maladie ?dossier
Entre redécouverte de leur corps et troubles liés au vieillissement, les personnes âgées composent avec le tabou qui pèse sur leur vie sexuelle.
«L'influence sociale normative est telle que certains seniors s’autocensurent alors même qu’ils aimeraient poursuivre une vie intime», explique la médecin et sexologue Céline Candillier. (Westend 61/Getty Images)
publié le 17 juillet 2024 à 10h50

«Beaucoup pensent qu’à mon âge, on ne peut plus plaire, or c’est complètement faux», clame Alain, 72 ans. Ce fonctionnaire retraité témoigne d’une vie sexuelle active alors même que, dans l’imaginaire collectif, le sexe n’est plus d’actualité passé un certain âge. «Je considère qu’il est important, à tous les âges, d’échanger sur la sexualité», renchérit Anne (1), ingénieure en informatique à la retraite de 76 ans. «La population des seniors est en train de changer, explique la médecin psychiatre et sexologue Céline Candillier. Celle qui a vécu les Première et Deuxième Guerres mondiales était silencieuse. On passe aujourd’hui à celle qui a connu mai 68 et qui explique vouloir continuer à entretenir une vie intime et amoureuse.»

Qu’entend-on par «seniors» ? «On peut parler de “senior” dès lors qu’on a atteint l’âge de retraite, soit plus de 60 ans [idéalement, ndlr]. A partir de 80 ans, je parlerais de “personnes âgées”», précise Céline Candillier. Cette dernière a monté, fin 2022, la plateforme pédagogique Always Valentines, dédiée à la