«Livre = vivre» Le petit tag sous les larges fenêtres de la façade en pierre attire le regard des étudiants en lettres sortant de l’université pour déjeuner. Dans la vitrine, quelques BD et romans graphiques sont disposés avec parcimonie, tandis qu’à l’intérieur, les livres trônent telles des œuvres d’art. Le style épuré, fait de meubles en bois et de poutres apparentes, offre également un cadre idéal aux dessins et peintures d’artistes locaux. «On privilégie la qualité à la quantité pour travailler une vraie identité», explique Aurore Sirantoine, coassociée du café librairie l’Interstice, avec Maël Garnotel, Sophie Menneson, et Nadège Lomberger. «Ça n’a rien à voir avec avant où il avait plus de 200 000 livres entassés en piles un peu partout. Maintenant, on en a environ 3 500 à 4 000», explique la Bisontine de 30 ans, qui a été libraire à Berlin et Paris avant de revenir sur ses terres.
L’apparence et le concept de ce lieu situé en plein cœur du vieux Besançon, enserré dans un méandre du Doubs, ont beaucoup évolué depuis sa réouverture début décembre. Mi-octobre, le précédent propriétaire avait en effet invité Randall Schwerdorffer, l’avocat de Jonathann Daval, condamné en 2020 à vingt-cinq ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse Alexia, pour une séance de dédicace de son der