En Grande-Bretagne comme en France, il est a priori interdit d’effectuer des opérations de chirurgie esthétique sur les moins de 18 ans, du moins sans le consentement de leurs parents. Mais les publicités promouvant la métamorphose physique à coups de bistouri – augmentation mammaire, rhinoplastie, injections de botox, liposuccion – sont légion sur les réseaux sociaux très prisés des ados comme Instagram, TikTok ou Facebook. Idem des magazines féminins et des programmes audiovisuels dont cette génération est la cible. Et que dire des stars de la téléréalité ou des influenceuses, qui ne se contentent plus depuis longtemps des filtres magiques.
Ce contexte pro-chirurgie esthétique inquiète l’équivalent de la sécurité sociale française, le NHS (National Health System), qui peut s’appuyer sur des données plutôt alarmantes. En 2018, une étude menée par l’ONG américaine Common Sense Media démontrait que sur les 75% d’adolescentes qui se connectent quotidiennement sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, 1 sur 4 déteste son physique et souffre de troubles alimentaires en écho aux publicités prônant régimes et chirurgie esthétique. La même année, l’Advertising Standards Authority (ASA), en charge de l’application des règles du code de la publicité outre-Manche, a reçu un nombre conséquent de plaintes suite à une p