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Capitalisme

Avec l’IA, des influenceurs virtuels aux profits bien réels

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Créée de toutes pièces par une intelligence artificielle, «l’instagrameuse» espagnole Aitana Lopez rapporte 10 000 euros par mois à son agence. Plusieurs marques, de Balenciaga à Monoprix, ont déjà eu recours à des collaborations avec des avatars.
Aitana Lopez, générée par une IA, est suivie par 175 000 personnes sur Instagram. (The Clueless)
publié le 30 novembre 2023 à 17h52

Son visage s’affiche partout sur le web depuis quelques jours. Chevelure rose, corps mince et sculpté, bouche pulpeuse, elle a tout de l’influenceuse lambda qui fait la pluie et le beau temps avec les marques sur les réseaux sociaux. Or cette jolie Espagnole de 25 ans, comme tout droit sortie d’une téléréalité et répondant au nom d’Aitana Lopez, n’existe pas.

Suivie par 175 000 personnes sur son compte @fit_aitana, l’instagrameuse est une création générée grâce à l’intelligence artificielle. On doit son existence à Rubén Cruz, directeur de The Clueless, agence d’influenceurs installée à Barcelone. Grâce aux collaborations de son avatar avec diverses marques – H & M, Victoria’s Secret, cosmétiques ou produits fitness sont identifiés parmi une soixantaine de publications sur Instagram –, son agence empocherait entre 3 000 et 10 000 euros par mois depuis le 7 juillet, date de la toute première publication postée. Ajoutons qu’Aitana Lopez est récemment devenue le visage d’une marque spécialisée dans le sportswear et qu’elle pose régulièrement en lingerie sur Fanvue, plateforme similaire à OnlyFans – et manne financière indéniable.

C’est du moins ce qu’avance Rubén Cruz tout en expliquant avoir voulu remédier au manque d’influenceurs fiables pour répondre aux sollic