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Libération
Ors de la République

Avec «Scandale», Marlène Schiappa cherche job avec petit personnel désespérément

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Dans son dernier roman, paru chez Fayard, l’ancienne ministre met en avant ses compétences professionnelles dans l’espoir désespéré de retrouver un poste sous les ors de la République, si possible le plus loin du petit peuple qu’elle abhorre. Limpide.
Marlène Schiappa, à la sortie du Conseil des ministres, le 7 juillet 2020, à Paris. (Albert FACELLY/Photo Albert Facelly )
publié le 29 juin 2024 à 15h16

C’est par la fiction que l’on décèle la profondeur d’une pensée, ses recoins infréquentables et ses lumières. C’est par l’écriture que l’on peut apercevoir quelle langue «parle» à travers son auteur. C’est donc avec une attention soutenue que nous avons accueilli le dernier roman de Marlène Schiappa, Scandale, paru chez Fayard le 19 juin. La maison d’édition ayant refusé de nous envoyer le service de presse, nous l’avions acheté à la base, il est vrai, pour nous en moquer. Oui, nous voulions en faire un papier drôle en ces temps inquiétants, pour divertir autant le lecteur que nous-même, car le soleil est rare et le bonheur aussi. Mais plus nous nous plongions dans cette lecture, certes ponctuée de «Oh !» et de «Ah !» et de «C’est pas vrai !» et de «Elle a osé» et de «Mais quelle bouse intersidérale», notre analyse est devenue plus grave et minutieuse. Car Scandale vaut la peine d’être lu avec solennité, comme un document, une archive contemporaine qui éclaire notre monde.

Aveu façon regard caméra

Bien sûr que Marlène Schiappa ne prétend pas faire œuvre. Nous ne jugerons pas de son bagage culturel, à base de chicklit et de romcoms, qu’elle tente de maquiller sous de touchantes citations en latin, des extraits de