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Baignade dans la Seine : il faudra passer un test avant de se jeter à l’eau

La mairie de Paris a annoncé, ce vendredi 13 juin, que chaque baigneur souhaitant accéder aux trois sites de trempette ouverts du 5 juillet au 31 août devra être «suffisamment à l’aise dans l’eau». Des cours de natation seront déployés.
A Paris, le 17 juillet 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 13 juin 2025 à 17h18

Pour les plus aventuriers d’entre vous souhaitant goûter la douceur de la Seine cet été, n’espérez pas y plonger la tête la première sans formalités. Les trois sites de baignade parisiens seront étroitement surveillés : tous les nageurs devront passer un test préalable, ont annoncé ce vendredi 13 juin la mairie de Paris et la Fédération française de natation (FFN). Les 27 maîtres-nageurs déployés sur les différentes zones seront chargés d’évaluer si chaque futur baigneur «est suffisamment à l’aise dans l’eau pour pouvoir nager sans aucune aide matérielle» de type bouée, a indiqué Lazreg Benelhadj, président de la FFN.

«Il s’agit de plans d’eau vivante ce qui implique davantage de vigilance que dans une piscine», a-t-il expliqué lors d’une visite de presse du futur site du bras Marie, en face de l’île Saint-Louis, où la maire Anne Hidalgo s’était baignée l’été dernier juste avant les Jeux olympiques. Les baigneurs autorisés à nager pourront être identifiés par un bracelet pour éviter de repasser le test durant la période de baignade, entre le 5 juillet et le 31 août. Pour ceux qui ne sont pas à l’aise dans l’eau, la FFN souhaite aussi déployer des sessions d’apprentissage de la nage.

3 m 50 de profondeur et du courant

Pour rappel, il n’est pas question non plus d’enfiler un maillot de bain et de se baigner n’importe où, n’importe quand et n’importe comment. La baignade dans le fleuve n’est autorisée que sur trois sites : le bras Marie dans le centre, le bras de Grenelle à l’ouest et Bercy à l’est. La Seine fait en moyenne 3 m 50 de profondeur dans le premier bassin aménagé, tout comme dans celui de Bercy. Tout deux ne disposeront pas de fond, contrairement à celui de Grenelle.

Un poste de secours sera installé sur chaque site, d’une capacité d’accueil de 150 à 300 personnes en simultané. Dix des maîtres nageurs auront aussi un permis fluvial pour empêcher les baignades «sauvages» en dehors des lignes de bouées. «En dehors de ces trois sites, la baignade dans la Seine reste interdite comme elle l’est depuis 1923», a insisté Pierre Rabadan, adjoint aux sports à l’hôtel de ville.

Des indicateurs – vert, jaune, rouge – diront chaque jour si l’eau est propre à la baignade, en termes de pollution et d’intensité du courant. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera interdite. «On a commencé à tester la qualité de l’eau de la Seine début juin. Sur la première semaine, l’eau était impropre à la baignade sur une seule journée car il avait plu», a précisé l’élu.