On frôle le phénomène planétaire de société avec le film «Barbie» de Greta Gerwig. En France, on s’interroge, défend-il ou enfonce-t-il la cause féministe ? A-t-il provoqué une pénurie mondiale de peinture rose ? En Chine, l’égérie de Mattel libère les pieds alors qu’au Vietnam on l’accuse de servir la propagande chinoise et que l’Algérie l’a retiré des salles pour «atteinte à la morale». Autant de polémiques ou débats qui servent les intérêts de Mattel, dont les ventes de poupées explosent, et des studios Warner Bros, dont le film cartonne. Au moins sert-il la cause d’une femme, Greta Gerwig : jamais un film d’une réalisatrice seule n’avait dépassé le milliard de dollars de recettte. Retrouvez ici les articles que Libé a consacrés au film.

Censure

Certains pays refusent d’autoriser un film qui ferait «la promotion de l’homosexualité et du changement de sexe», quand d’autres s’insurgent d’une carte prônant la vision de la Chine sur la mer de Chine méridionale.

Tendance

En délaissant ses talons hauts pour des sandales en cuir, la célèbre poupée incarnée par Margot Robbie dans le film sorti le 19 juillet a libéré les passions et les envies. En Chine, consommateurs et internautes se jettent sur les Birkenstock et autres Crocs, symboles de la libération du pied.

Tribune

Le blockbuster inspiré de la célèbre poupée est-il féministe ? Oui, assure l’autrice d’«Un corps à soi» : cette comédie, qui expose le ridicule du patriarcat, est une Genèse à l’envers où Ken est conçu pour Barbie.

Box-office

Avec un total de plus de 1,03 milliard de dollars de recettes planétaires trois semaines après sa sortie, le film dépasse les espérances de son studio, Warner Bros. C’est aussi une première pour une réalisatrice seule, en la personne de Greta Gerwig.

Billet

Synthèse de l’esprit MeToo et du mercantilisme malin, le film de Greta Gerwig ouvre une nouvelle autoroute pour la déclinaison des jouets du géant américain.

Barbie mania

Pour la conservatrice en charge de la collection de jouets au musée des Arts décoratifs de Paris, Barbie n’invente rien : elle ne fait que reproduire des stéréotypes déjà existants. Loin du pouvoir prescriptif qu’on lui prête, cette poupée est une inépuisable surface de projection, qui se transforme sans cesse pour coller à l’époque et à ses évolutions.

Critique

Greta Gerwig avait la mission quasi impossible de dépoussiérer le jouet ringard de Mattel. Malgré un marketing franchement tyrannique, pari réussi pour cette satire de charme qui ne se laisse pas dévorer par ses paradoxes.

Géopolitique

Après que le Vietnam a censuré le blockbuster parce qu’il représenterait sur une carte les revendications de Pékin en mer de Chine méridionale, Manille a conditionné sa sortie au floutage de l’image controversée.

Billet

Le film, qui sort le 19 juillet, est précédé d’un marketing à nous dégoûter du rose bonbon, jusqu’à envisager de le boycotter malgré les talents de Greta Gerwig, Margot Robbie et Ryan Gosling.

CheckNews

Plusieurs titres de presse expliquent que les décors du prochain film de Greta Gerwig ont vidé les stocks de peinture rose, à l’échelle du monde entier.