Menu
Libération
Témoignages

«Aimer de nouveau ces parties qui ont tant souffert» : pour les personnes trans, le tatouage s’ancre comme outil de réappropriation

Article réservé aux abonnés
Témoignages - Corps et beautédossier
Motifs, emplacement et même artiste à qui confier son épiderme… Pour de nombreuses personnes trans, les tatouages sont devenus un véritable outil d’affirmation communautaire. Leur symbolique a aussi une portée militante.
Jules montre ses tatouages, en avril 2024. (Jeanne Pieprzownik/Libération)
par Loïs Hamard
publié le 30 avril 2025 à 11h39

«Error 404 : Gender not found.» C’est le premier tatouage de Nelly, une femme trans bretonne de 34 ans, qui voulait immortaliser «la panique des personnes cis quand elles ne comprennent pas [son] genre». Elle n’est pas la seule : Lucas, Lyonnais trans devenu tatoueur il y a quatre ans, a déjà encré ce jeu de mots aux inspirations geek «une bonne quinzaine de fois». L’adoption de «cette référence communautaire» marque la volonté de ressentir un sentiment d’appartenance, «vital» pour Nelly, à l’heure où les droits des personnes trans sont attaqués, du Royaume-Uni aux Etats-Unis en passant par la France.

Et la rencontre d’un adelphe (appellation figurée et non genrée pour frères et sœurs) portant le même motif renforce ce ressenti. Parmi les plus courants : le symbole inclusif du g