Dans les quartiers noirs des grandes villes étasuniennes, les salons de tresses tenus par des femmes africaines se sont fortement implantés, dans un contexte de lutte contre les discriminations capillaires et d’injonction au naturel. Les femmes afro-américaines aiment à se rendre chez les «tantines» (auntie en VO) pour faire des coiffures protectrices permettant de soigner ses cheveux, limiter leur manipulation, leur casse ou encore éviter les fourches. L’auntie est donc devenue, au fil du temps, cette dame qui aide les têtes crépues à faire fleurir leur couronne.
Dans un pays où le buy black (acheter noir) est devenu une injonction militante pour une prospérité afro-américaine, ces commerces ont le vent en poupe. Dernier succès francophone en date, celui de la Camerounaise Nadine Djuiko. La tantine a connu une ascension fulgurante dans le Maryland, grâce à une vidéo TikTok devenue virale qui l’a fait passer de dix clientes par jour en 2015 à plus de 150 en 2025. Elle propose dans son salon des knotless braids, type de tresses populaires, faites à deux coiffeuses en moins de