Ce week-end, Edouard Philippe, 54 ans, a mis fin à tous ses espoirs de devenir président. Ce n’est pas (encore) à cause de son programme ultralibéral économiquement, dont on peine à imaginer qu’il puisse plaire à une majorité de la population. Non, c’est plus pernicieux. Dans une interview donnée au Parisien, le maire du Havre s’est mis à dos, n’ayons pas peur des mots, au moins 13 % des Français, soit plus de 8,8 millions de personnes (1), en grande majorité des hommes de plus de 30 ans, a priori l’un de ses cœurs de cible. Sans cet électorat, il n’a aucune chance.
Jugez-en donc. Victime, comme chacun a pu le remarquer, d’une brutale perte de cheveux et de ses autres poils à cause d’une maladie, l’alopécie, «ni contagieuse ni douloureuse», il a pu observer avec soulagement un heureux revirement ces derniers mois. L’ancien Premier ministre raconte : «En juin, ça a commencé à repousser, sans traitement ni opération. Ça m’a fait drôle. J’ai l’impression de revivre ma puberté. Et il se trouve que les cheveux qui repoussent sont noirs. […] Je suis en quelque sorte revenu d’entre parmi les chauves.»
La puberté, étendue infinie de possibles
En un trait d’esprit, Edouard Philippe fait voler tous les discours de body positivism que l’on peut lire ici ou là et dit tout haut ce que la m