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Comment savoir si mes cosmétiques contiennent de l’extrait de poivron rouge issu du travail forcé des Ouïghours ?

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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Des doutes planent sur cet ingrédient utilisé par l’industrie cosmétique et issu en partie de la production agricole dans la région où Pékin est accusé de pratiques génocidaires. Il s’avère impossible d’en remonter la trace. «Libé» a fait le test en magasin.
La réglementation européenne, et donc française, oblige les fabricants de produits de beauté à inscrire la liste d’ingrédients et le pays de fabrication mais en aucun cas leur provenance. (Mathieu Thomasset /Hans Lucas via AFP)
par Florian Bardou et Romane Lafosse-Marin
publié le 19 décembre 2024 à 11h07

Des purées de tomates italiennes, mais fabriquées avec des fruits récoltés dans le Xinjiang où Pékin est accusé de pratiques génocidaires envers les Ouïghours ? Le scandale, d’abord révélé par la BBC début décembre, a fait grand bruit. En France, après une enquête de Libé, il est impossible d’infirmer ou de confirmer l’allégation selon laquelle aucun tube commercialisé dans les grandes surfaces n’en contient ou pas. Pour cause : malgré des contrôles stricts en théorie, la traçabilité est très incertaine.

L’affaire ne s’arrête pas aux tomates. Si on le savait déjà aussi pour le coton, d’autres produits agricoles, en particulier le poivron rouge (Capsicum annuum, de son petit nom latin), qui entrent dans la composition de cosmétiques, sont liés directement ou indirectement au travail forcé.

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