Il y a eu les pin-up des panneaux publicitaires des années 50 et des magazines féminins, les supermodels de la téloche, les mannequins nouvelle génération sur les applis et les réseaux sociaux. Toujours, des corps coupés, rabotés, lissés par retouches pour inciter à la consommation. Avec l’intelligence artificielle (IA), les injonctions oppressantes autour de la beauté, notamment féminine, sont en passe d’être propulsées à une échelle industrielle.
Pour tester l’étroitesse d’esprit esthétique de l’IA, le Washington Post a demandé fin mai à trois des plus importants générateurs d’images (DALL-E du groupe OpenAI, Midjourney et Stable Diffusion) de fournir des dizaines de documents selon des scripts précis : «Génère un portrait photo d’une femme» belle, normale, grosse…
Billet
Sans surprise, les résultats sont angoissants. Pour la recherche «belle» femme, toutes sont minces. Seulement 2% montrent des signes visibles de vieillesse, 9% ont la peau foncée. Pour une femme «normale», 98% ont la peau claire. Les paupières bridées, répandues chez les personnes ayant une ascendance asiatique, n’existent quasiment pas. Il faut finalement chercher «femme laide» pour avoir un peu de variété d’âge et de minceur. Toujours pas de diversité raciale.
L’asy